Le Pouvoir des Mains : Découvrir les Principes de l’Ostéopathie

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Dr. Brice Payet

L’ostéopathie est une médecine non conventionnelle basée sur l’idée selon laquelle des manipulations manuelles du système musculosquelettique couplé à l’utilisation des techniques de relâchement myofascial permettent de soulager les problèmes de troubles fonctionnels. Originaire des États-Unis, cette thérapie prône la possibilité de guérison de certains problèmes locomoteurs par des techniques de manipulation osseuse ou musculaire. Cette thérapie bien que non conventionnelle est acceptée dans la plupart des pays développés où elle bénéficie d’ailleurs d’un statut qui n’est pas toujours très clair.

<Son origine et son évolution jusqu’à nos jours sont assez passionnantes bien qu’elle soit non conventionnelle comme pratique thérapeutique. L’ostéopathie se manifeste donc par un ensemble de pratiques résultant de l’application des principes qui lui ont en quelque sorte donné naissance. Elle s’applique en médecine où elle couvre un champ d’application assez large intervenant ainsi dans un domaine d’application assez vaste et varié. Elle ouvre ainsi la voie à de nombreux débouchés pour ceux qui souhaitent en faire une carrière professionnelle dans le domaine.

L’ostéopathie : de quoi s’agit-il ?

Il s’agit en fait d’une méthode traitement née aux USA qui se proposent ainsi d’apporter une solution partielle ou totale à certains problèmes de santé. Elle agit donc lorsque le problème touche des parties essentielles du corps humain limitant ou altérant ainsi la fonction de locomotion de celui-ci.

L’ostéopathie par définition est une médecine qui se pratique manuellement, elle part sur la base du fait que toutes les parties du corps humain sont reliées entre elles grâce aux tissus organiques. À partir de ce moment, la structure du corps forme un ensemble composé d’unité fonctionnelle complémentaire, le dysfonctionnement d’une d’entre elles entraine donc des perturbations sur le reste.

Cette pratique exclusivement manuelle va ainsi permettre de diminuer, d’atténuer ou même de lever certains blocages articulaires dans le but de permettre au corps de fonctionner. Les problèmes de santé (locomotion en particulier) communément appelée problème fonctionnel pourront ainsi trouver une solution simple pratique et adaptée au besoin. En effet, il faut noter que chaque problème n’étant pas le même chez tous les individus la méthode de soins pour le même problème peut varier en fonction de l’individu.

Histoire de l’ostéopathie

C’est en 1874 pendant une épidémie qu’un autodidacte du nom d’Andrew Taylot Still fonda l’ostéopathie, qui dit-on lui avait permis de guérir près d’une vingtaine d’enfant de la dysenterie. En 1892 à Kirksville, l’American School of Ostéopathie est créé, le premier centre de formation en ostéopathie du monde. Huit ans après non sans beaucoup de combats contre les instances médicales officielles, la pratique s’étend dans tout le sud des États-Unis.

Elle reçoit tout de même le droit d’être exercé dans la grande majorité des États comme profession paramédicale, des centres de formation s’ouvrent peu à peu presque partout aux USA. En 1901, témoin de l’efficacité de cette pratique sur sa fille souffrante d’épilepsie et sur lui-même guéri de sa bronchite chronique, elle reçoit un soutien de choix en la personne de Mark Twain qui malgré les critiques véhémentes renforce son soutien à la cause. 

En 1905 avec la publication du rapport Flexner de nombreuses institutions médicales sont fermées, grâce à la ferveur populaire Théodore Roosevelt fut obligé de revoir cette décision. Le premier état américain à légitimer la pratique de l’ostéopathie fut le Vermont en 1896 et la Californie fermera le bal en 1974.

Les principes fondateurs de l’ostéopathie

L’ostéopathie est basée sur un ensemble de principes qui comme nous l’avons expliqué plus haut constitue le fondement de cette pratique. Même si pour de nombreux scientifiques, ces principes ont des bases scientifiques avérées, elles ne valident aucunement l’approche thérapeutique dans sa globalité. Ces principes sont au nombre de quatre :

–    Chaque structure du corps a une fonction physiologique, fonction qui entretient une certaine structure elle-même gouvernant la fonction. Pour mieux comprendre, prenons un exemple simple, le squelette est la charpente osseuse qui joue un rôle très important en tant que support pour la stabilité du corps tout entier.

–    Le concept d’unité et d’interaction entre les différentes structures du corps humain ; toutes les parties du corps sont reliées entre elles, le dysfonctionnement de l’un affecte donc le fonctionnement de l’autre et de l’organisme dans sa globalité (physique, spirituel, mental, émotionnel et intellectuel)

–    Le principe d’autoguérison, il prône l’autorégulation des dysfonctionnements d’une partie du corps par un mécanisme de compensation sur les autres fonctions. la pratique permet donc de booster ce principe

–    Le rôle de l’artère, à partir du moment où elle n’est pas atteinte de lésion organique, toute structure somatique est capable de fonctionner normalement pour peu qu’elle soit bien vascularisée et qu’elle correctement alimenter en nutriment

Évolution de l’ostéopathie en Europe

En Europe c’est de Londres que viendra cette pratique importée des États-Unis par le britannique John Martin Littlejohn qui ayant longtemps séjourné à Chicago recevra son enseignement de Still en personne. Après l’accord de celui-ci, il ouvrira à Londres en 1917 la British School Of Osteopathy.

En France, il faudra attendre 1957 pour voir la première école de formation être ouverte sous la direction de Paul Geny avec l’aide d’un ostéopathe anglais du nom de Thomas G. Dummer. Le même enseignement étant dispensé aux médecins et kinésithérapeutes, le Conseil de l’Ordre des Médecins français ordonnera l’expatriation de celle-ci outre-Manche où elle deviendra École européenne d’ostéopathie de Maidstone en 1960.

En 1973 marqua un tournant décisif dans l’internationalisation de la pratique, la société internationale d’ostéopathie fondée par d’anciens kinésithérapeutes siège à Genève. Elle recommandera ainsi des normes d’enseignement de type universitaire de la pratique composé de trois cycles étalés sur 6 ans et totalisant environ 5 000 heures de cours. L’objectif étant d’en faire une profession compétente en matière de santé suivant les recommandations de l’OMS.

Statut en fonction des pays

Compte tenu de la particularité de l’ostéopathie et comme vous avez pu l’observer dans son évolution en Europe, cette pratique ne bénéficie toujours pas d’une reconnaissance identique dans tous les pays. En Belgique, le statut de cette pratique reste encore assez flou même si elle est reconnue comme faisant partie des pratiques non conventionnelles.

En France, l’ostéopathie est règlementée par un titre professionnel reconnu, seulement, ce titre n’est pas exclusivement réservé aux ostéopathes il est ouvert à tout personnel de santé donc le profil les conditions édictées par le Conseil d’État.

Au Canada, la situation est encore plus énigmatique vu que la règlementation de la pratique dépend des provinces. Ainsi les praticiens ayant fait leur formation aux USA bénéficient d’un statut de Doctor of ostéopathic medecine excepté au Québec. En Ontario, la pratique jouit du statut de « praticiens ne prescrivant pas de médicaments » en Saskatchewan, elle est règlementée et exclusivement réservée aux médecins canadiens et aux ostéopathes américains.

Objectif de la thérapie

L’ostéopathie a pour objectif d’apporter une alternative aux techniques de soin médical en œuvrant dans le sens de l’amélioration de la motricité du corps d’un patient. Partant d’un diagnostic axé exclusivement sur la palpation et l’observation du tonus musculaire ou des parties du corps elle se doit d’apporter une solution simple et pratique au problème détecté.

Il est par conséquent question grâce à une pratique uniquement manuelle de réussir à détecter et résorber les problèmes de motricité du corps humain. Elle utilise pour ces soins diverses techniques dont le but est de provoquer la relaxation des parties motrices du corps afin de relancer l’auto guérison de celui-ci.

Partant du principe que le corps humain possède la faculté de réguler les différentes fonctions qui la compose et ainsi de pouvoir s’auto guérir. L’ostéopathie aura ainsi pour objectif de booster la capacité de l’organisme de réguler ces fonctions pour résorber un problème de santé.

Rôle et importance

Cette pratique repose sur l’utilisation des mains pour le diagnostic et le traitement des problèmes de santé entrainant un dysfonctionnement des fonctions motrices du corps humain. Elle met ainsi un accent particulier sur l’intégrité structurelle et fonctionnelle du corps ainsi que sa capacité d’autoguérison. Elle a donc pour rôle d’apporter une solution pratique aux problèmes de motricité d’un corps malade.

Elle joue un rôle important sur le plan médical vu qu’elle permet de soulager différents maux issus de différentes maladies. Même si beaucoup de scientifiques estiment la plus inappropriée dans son ensemble force est de relever qu’elle a à plusieurs reprises montré son efficacité face à certaines situations.

L’ostéopathie peut donc être utilisée en accompagnement d’un traitement clinique quelconque surtout qu’elle interfère rarement dans la médication. La technique de soin utilisée a pour but d’améliorer les fonctions motrices du corps en levant les différents blocages donc elle est victime.

Techniques de soin

La pratique dispose de différentes techniques de soin destinées à améliorer la ou les fonctions locomotrices touchées. On peut ainsi citer entre autres :

•    Les techniques de mobilisation articulaire passive lente, techniques fonctionnelles directs ou indirects

•    Les techniques de mobilisation articulaire mixtes, techniques de Sutherland, etc.

•    Les techniques de mobilisation articulaire actives, technique de Mitchell

•    Les techniques de mobilisation des structures molles et périosseuses : crânien, facial, viscéral, etc.

•    Les techniques réflexes : points de Knapp, traitements neuromusculaires, traitements réflexes du tissu conjonctif, points ériger, points de Heard

•    Les techniques liquidiennes

En autre, il faut dire que pouvoirs publics reconnaissent trois pratiques ostéopathiques à savoir :

–    La pratique dite structurelle qui inclut les manipulations non forcées, les manipulations articulaires et vertébrales

–    La pratique dite crânienne

–    La pratique dite viscérale, elle s’intéresse aux organes

Les deux dernières pratiques font l’objet de grandes controverses au sein même de la profession tant en France qu’aux USA.

Champ d’application

L’ostéopathie est une pratique controversée, il faut également dire que jusqu’à nos jours, peu d’études scientifiques ont réellement évalué l’efficacité de celle-ci. Qu’à cela ne tienne, on peut aisément dire que la pratique s’exerce dans un champ d’application purement médical. Cette pratique proche de kinésithérapie peut être utilisée dans diverses situations en médecine.

Les différentes pratiques mentionnées plus peuvent ainsi être mises à contribution dans divers cas de problèmes locomoteurs. Il faut rappeler que cette pratique est propre à chaque individu, il est tout fait possible de l’utiliser différemment pour le même mal. Ainsi, son champ d’application comprend maux suivants :

• Le système locomoteur ; torticolis, entorses, rhumatismes ou encore lombagos

•   Le système crânien, insomnie, certaines céphalées, vertiges, etc.

•   Le système viscéral ; syndrome du côlon irritable, certaines constipations, ballonnements, diarrhées, etc.

L’ostéopathie peut être pratiquée sur les patients de tout sexe et de tout âge, jeune, adulte, nourrissons, bébés, personnes âgées, enfants tous autant qu’ils sont, peuvent ainsi bénéficier de ce traitement.

Domaine d’application

Cette pratique trouve une application dans plusieurs domaines de la santé où elle aidera à booster la capacité d’autoguérison du corps. On peut don retrouver cette pratique dans des domaines aussi divers et variés tels que :

–    Les lombalgies, le traitement ostéopathique à monter son efficacité sur des patients lombalgiques ainsi que des sujets souffrant de hernies discales

–    Les rachialgies, couplé à un traitement classique le traitement ostéopathique améliore l’état algique du patient

–    Les cervicalgies, le traitement à montrer une certaine efficacité, elle est d’ailleurs plus efficace que l’injection intramusculaire de kétorolac

–    Le système appendiculaire, lors d’une entorse par exemple, un traitement ostéopathique pratiqué en urgence diminue fortement le risque d’œdème et diminuait la douleur

–    En pédiatrie, le traitement ostéopathique diminue fortement les risques de récidives aigües d’otites chez les enfants, il serait également efficace à court terme chez un enfant asthmatique. Plusieurs autres maux tels que les coliques gastriques peuvent également être traitées chez les nourrissons

–    En gynéco-obstétrique, un traitement ostéopathique soulagerait les douleurs des femmes enceintes tout réduisant le besoin en médication

Débouchés

L’ostéopathie n’est certes pas reconnue avec la même attention dans tous les pays du monde, mais il n’en demeure pas qu’il s’agit d’une pratique qu’on retrouve dans la plupart des grands pays au monde. Elle est par conséquent devenue une profession qui donne droit à un éventail de possibilité. L’ostéopathe peut donc travailler dans le secteur de la santé où il peut se rendre utile dans divers domaines.

Qu’il s’agisse du privé ou du public, les opportunités ne manquent pas, ainsi, il peut ouvrir un cabinet et travailler en tant que profession libérale, il peut également travailler dans le secteur de l’enseignement. Ces compétences et qualités seront utiles en médecine aux côtés de nombreux autres professionnels de la santé où les traitements ostéopathiques contribueront à soigner diverses maladies. Il peut également travailler dans le milieu du sport aux côtés des kinés.

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