Ambroise Paré
Dans le domaine de la médecine, de grands noms et personnages se sont illustrés et on fait avancer le domaine. Ces derniers sont toujours reconnus à juste titre pour les découvertes et les avancées qu’elles ont initiées dans le domaine. C’est un privilège pour eux d’être constamment cité et étudier par les nouveaux acteurs de ces divers domaines. C’est essentiellement le cas pour la médecine, avec le brillant chirurgien Ambroise Paré. Vous vous demandez qui est Ambroise Paré ? Vous souhaitez en savoir plus sur sa vie ? Découvrez dans cet article tout ce qu’il y a à savoir de la biographie d’Ambroise Paré.
L’enfance et la jeunesse d’Ambroise Paré
Ambroise Paré est un chirurgien et anatomiste français de renommée, né entre 1509 et 1510 au Bourg-Hersent, en Mayenne près de Laval, et décédé le 20 décembre 1590 à Paris. Né d’un père artisan coffretier, dont il est le quatrième né de la fratrie, il est considéré comme le pionnier de la chirurgie moderne.
Enfant, Paré a grandi et fait son apprentissage à l’école de la bourgade et auprès de son précepteur Orsoy, qui ne lui apprendront rien d’assez intéressant pour lui. De là, le jeune homme qu’il est ira suivre une formation d’apprenti barbier auprès du chirurgien-barbier de Vitré Jean Vialot. Ceci lui permettra d’acquérir de précieuse connaissance sur le maniement de la lame et le familiarisera avec le domaine de la médecine, dans lequel il se lance avec envie.
Paré est notamment le concepteur de plusieurs instruments de médecine et le créateur d’une technique moderne de cautérisation utilisée dans tous les domaines de la médecine. Toutes ces réalisations font de lui un personnage incontournable dans le domaine de la médecine moderne.
Les études d’Ambroise Paré
Comme nous l’avons évoqué, Ambroise Paré n’a pas réellement été intéressé par les études. Il a très tôt été initié à la pratique auprès d’un chirurgien-barbier. Poussé par cette même curiosité, il délaisse le chemin de l’école et, avec le soutien de son frère coffretier Jean, il se retrouve à Paris à suivre les cours de la rue de la Bûcherie, précédemment Faculté de Médecine, dans les années 1529.
Ainsi, accueilli à Paris par le maître Jacques Goupil, Paré devient l’élève de grands chirurgiens à l’instar de Bremeil, Rastagne de Binosque et Séverin Pineau. Ces deniers lui enseignent notamment l’anatomie et la dissection.
Dès 1533, l’envie d’opérer pousse Ambroise Paré a être reçu à l’Hôtel-Dieu comme barbier-infirmier chaque matin. Toutefois, la diversité des malades qu’il rencontre lui permet de construire son expérience et participe à faire de lui un maître barbier-chirurgien
Ambroise Paré et la vie conjugale.
Sur le plan personnel, Ambroise Paré a également eu une vie bien fournie. Ce dernier a en effet pris l’initiative de se marier de retour de sa première campagne du Piémont.
Après le décès de son maître, Paré revient à Paris et se marie. Jonglant avec dans la corporation des chirurgiens-barbiers (1541), il tient boutique rue de l’Hirondelle à l’enseigne des Trois Bassins, avant d’entrer au service du comte de Rohan qui dirige le siège de Perpignan en 1542.
Ainsi, Paré épouse dès le 30 juin 1542 Jeanne Mazelin dans la paroisse Saint-André-des-Arts à Paris. De ce premier mariage naitront trois enfants : François (1545), Isaac (1559), Catherine (1560).
Veuf de Jeanne Mazelin en 1573, Ambroise paré convole en seconde le 18 janvier 1574 avec Jacqueline Rousselet. Et de cette union naitra six enfants, dont le dernier quand il sera âgé de 73 ans
Les nouveautés thérapeutiques d’Ambroise Paré
Ambroise Paré est un scientifique qui a été à l’origine de multiples découvertes et innovations sur le plan thérapeutique dans le domaine de la médecine. Tout d’abord, il se démarque en mettant en place des traitements plus humanisant sur la cautérisation des plaies par arme à feu. En effet, à Turin, par manque d’huile bouillante à appliquer sur les plaies urgentes, il décide d’appliquer sur les plaies un onguent constitué d’un mélange de jaunes d’œufs, d’huile de rosat et de térébenthine.
S’étant donné pour objectif de ne plus traiter aussi atrocement les patients, il met en œuvre et affine sa méthode douce en Piémont durant près d’un an. Cette méthode séduit et lui confère une assez bonne réputation qui l’emmène à s’occuper de multiples amputations et trépanations.
L’une des approches thérapeutiques d’Ambroise Paré a été pratiquée à Damvilliers. En fait, devant opérer un noble de l’armée blessé, il choisit, contrairement à la tradition médicale qui consiste à appliquer le fer rouge pour éviter l’hémorragie, il applique un nouveau procédé, la ligature des artères du blessé. Cette technique permet un meilleur rétablissement du patient.
Aussi, ayant constaté que les asticots de certaines mouches participent efficacement à la cicatrisation des plaies des blessés, Paré s’en sert dès 1557, durant le siège de Saint-Quentin en Picardie pour guérir les malades. Ainsi, l’asticothérapie est développée et a bien évolué avec le temps.
Une fois ses découvertes faites, Paré rédige ses récits de voyage et publie en 1545 la Méthode de traiter les plaies faites par les arquebuses et autres bastons à feu, et celles qui sont faites par la poudre à canon, puis un Traité sur l’accouchement et l’anatomie.
Ambroise paré : le chirurgien de guerre
Ambroise Paré devient réellement Maître barbier-chirurgien en 1536 et comme avant, il choisit de servir auprès de l’armée. En effet, depuis son entrée à l’Hôtel-Dieu en 1529 comme compagnon chirurgien où il estime que la lecture des livres de médecine n’est rien sans la pratique, il a enrichi son savoir anatomique en assistant les blessés durs divers champs de bataille.
En assistant les soldats sur le champ de bataille, il se rend compte de la brutalité avec laquelle ces derniers sont traités et décide d’alléger les méthodes de traitement de ces soldats. La Première Guerre à laquelle il assiste est la huitième guerre d’Italie, la bataille du Pas de Suse en 1537. À cette bataille, Paré pratique la première désarticulation du coude. Aussi, il s’y aperçoit que la poudre des arquebuses n’empoisonne pas les blessures.
De même, après son retour à Paris et son mariage, Paré participe en 1542 au siège de Perpignan. Cette bataille permet également à Paré d’affiner ses connaissances et techniques chirurgicales. En fait, avec la blessure par balle du maréchal de Brissac, Paré prend l’initiative de repositionne le blessé dans sa position initiale quand il a reçu la balle afin de repérer l’emplacement de la balle perdue, ce qui permet de l’extraire rapidement.
Aussi, Ambroise paré assiste René Ier de Rohan en 1543 dans la défense de la province de la Bretagne menacée par un débarquement anglais, dans le cadre de la guerre qui oppose Henry VIII d’Angleterre, allié à Charles Quint, et François Ier entre 1542 et 1546. De plus, en 1544, Paré participe au siège de Boulogne. Durant cette guerre, il lui est prêté l’opération réussie de François de Lorraine, duc de Guise, gravement blessé d’un coup de lance au visage.
Ambroise Paré : le chirurgien du roi
Depuis de nombreuses années, les chirurgiens étaient sous la coupe des barbiers-chirurgiens et cherchaient à s’en affranchir. Ainsi, ayant le soutien du roi, il a été accueilli par le collège de Saint-Côme et a reçu le bonnet de maître le 8 décembre 1554, et ce malgré l’opposition de la faculté de médecine qui évoquait sa minime connaissance du latin, pourtant nécessaire pour la médecine. Toutefois, étant proche du roi, celui-ci a appuyé sa candidature.
Après ce succès, Paré sera nommé le 1er janvier 1562 premier chirurgien du roi Charles IX par Catherine de Médicis. Puis ce dernier a été envoyé sur le champ de bataille de la guerre de religion opposant catholiques et protestants.
À partir de 1564, Ambroise Paré accompagne Charles IX qui est en visite à travers la France. Ce dernier en profite pour trouver de nouvelles pistes de recherches, ce qui lui permet d’élargir son champ de connaissance sur la médecine pour pouvoir mieux apporter son soutien aux Hommes.
Ceci lui a notamment permis de faire des innovations au niveau des traitements avec des approches telles que les amputations, la ligature des artères et le pansement de la plaie avec un mélange de jaune d’œuf, d’huile rosate et de térébenthine, etc.
Ambroise Paré et la religion
Sur le plan religieux, bien qu’Ambroise Paré soit considéré comme un protestant, son obédience religieuse reste encore le fruit de querelle entre les historiens. En fait, les catholiques et les protestants s’affrontent sur l’appartenance de Paré à leurs confessions religieuses, tous deux affirmant avoir les preuves de son appartenance à leur obédience.
Selon la thèse protestante, soutenue entre autres par Sully, Ambroise Paré se serait réfugié chez le roi Charles IX qui l’avait caché dans sa chambre, durant massacre de la Saint-Barthélémy. Et le roi l’aurait alors converti. C’est à ce titre que l’on considérait que Paré serait protestant. Même si nombreux considèrent cette histoire comme un mythe, les chercheurs affirment tout de même qu’en termes de religion, Paré évoque dans ses œuvres Dieu, l’Ancien Testament et de Jésus-Christ, mais ne fait aucune place à la Vierge Marie et aux saints.
Suivant la thèse catholique, Ambroise Paré serait resté proche d’Antoine de Bourbon après sa conversion au catholicisme et qu’Ambroise Paré aurait toujours eu une vie liturgique catholique durant les différents baptêmes, mariages et enterrements auxquels il aurait assisté dans sa famille. Toutefois, cette version semble plus plausible, vu que le catholicisme avait le monopole sur les divers actes d’états civils et ce dernier ne devait pas courir le risque de perdre ses privilèges, son salaire, sa pratique, etc.
Ambroise Paré et la chirurgie
Ambroise Paré a contribué à l’évolution de la chirurgie en créant de nouvelles techniques de soins et d’interventions comme la ligature des artères sur leur cautérisation après les amputations, la suppression de l’huile bouillante dans le traitement des plaies par armes à feu, etc. En plus de la création de nouvelles technique, Paré a mis sur pied de nouvelles prothèses et a amélioré celles qui existaient.
Il a créé des prothèses comme la prothèse palatine ou perfection. De même, ce dernier a profité de ses connaissances sur l’anatomie pour créer de nouvelles descriptions ou amélioré celles existantes. Il a été très exigeant tant sur le plan des créations techniques que sur le plan humain.
De plus, Paré a également contribué à l’amélioration du traitement de la lithiase urinaire. Aussi, ses publications ont permis de contribuer à l’avancement de la chirurgie à travers le monde.
Paré se pose en tant que protecteur de la chirurgie et ce dernier s’insurge sévèrement contre toutes les impostures et les imposteurs, les faux chirurgiens et les faux malades, contre lesquels il est très virulent. Il le fait notamment dans plusieurs de ses publications où il critique ces êtres.
Dans sa lutte contre les mauvais praticiens et les pratiques qu’ils trouvent injustes, Paré se trouve en froid avec la Faculté de Médecine de Paris. Ces derniers ont le monopole sur les chirurgiens qui doivent venir tous les ans prêter serment entre ses mains et ils ont également le privilège et un contrôle total sur la publication des ouvrages se référant aux sciences médicales. Pouvoir qu’ils n’ont pas manqué d’exercer contre Paré.
Ambroise Paré décède à Paris le 20 décembre 1590. À son décès, Paré recevra de somptueuses funérailles à l’Église Saint-André-des-Arts où il sera inhumé. De nos jours, la tombe de Paré serait sur l’ancien site de l’église de la Charité rue des Saints-Pères. Cette tombe existait en 1970, mais on ne sait pas si elle a été détruite durant les profanations révolutionnaires ou après la vente et la destruction de l’église en 1807.
La vie d’Ambroise Paré n’est très souvent pas narrée dans la littérature. Ce que l’on en sait est ce qu’il en dit lui-même. De nombreux biographes ont essayé de rédiger la biographie de ce dernier notamment à partir de ce que Paré en a dit lui-même. Dans cet article, nous avons essayé de démêler ce qui relève de l’imagination de la réalité de ce dernier. De la pléthore d’article parut au sujet d’Ambroise Paré, nous avons eu le souci d’exhaustivité et d’historicité sur la vie de Paré.